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Cette petite voix sur mon épaule




Devoir archiver une publication pour faire preuve d’une finesse de discrétion des lieux et n’offrir à la critique aucune possibilité de nuire à mes pages…

Ne pas comprendre dans l’instant et prendre conscience avec stupéfaction qu’il puisse s’agir d’une opposition virulente et courroucée quant à mes propos et mon positionnement de soignante.

Tomber des nues comme un oisillon tombe du nid.

Regarder à l'intérieur de soi, et se demander ce qui a pu déstabiliser, déranger.

Entendre de nouveau cette voix discrète, à peine audible, murmurer dans le creux de mon oreille que la réponse n'est pas dans le débat.

Se gratter la tête encore et toujours, et cheminer en son fort intérieur.


Une petite lumière s'allume alors en moi, et je souris au souvenir d'une phrase que j’avais glissé dans ce texte, qui résonnait alors, mais que je trouvais un peu excessive. Au final elle c’était invitée depuis les méandres de mon inconscient avec la clairvoyance d’une diseuse de bonne aventure.

Peut être même était elle la clef de cette boite de pandore;


« Alors j’ai dû accepter l’évidence que l’écriture en moi ne s’astreint à aucun rythme, aucune obligation de résultat ni de contenu.

Qu’elle nécessite elle aussi pour être authentique de se mettre à nue.

Et que sa portée n’est en aucun cas prévisible. Diantre… »


Les raisons qui ont déclenché cette pétulance pour l’écriture sont très personnel. Elles viennent toucher à l’intime de qui je suis et me rappelle combien je suis malhabile, que trop souvent les mots me manquent ou se bloquent quand ils seraient judicieux qu’ils se manifestent depuis le cœur.

J’ai pris l’exercice comme un jeu, comme un apprentissage, une occasion de sortir de mes maladresses, de mes peurs et d’une piètre estime de moi.

Il n’y avait aucune volonté d’ouvrir un débat, aucun dessein de nourrir une polémique.

Mais plutôt offrir à cette mélodie qui me berce depuis toujours un espace ou se produire.

Offrir à cette petite voix intérieure la fantaisie d’exprimer sa musique.

M’ouvrir à elle, ouvre en moi un flot de créativité, de joie, d’amour aussi.

Elle me rends sensible à un monde engagé, solidaire, authentique.

Un univers d'échange, de partage et de respect.

Un vaste monde bien loin d’une utopie.


Alors merci!

Merci pour vos réactions, vos mots, vos silences.

Merci de rendre mes écrits vivants.

Vous m’aidez à intégrer que cette petite voix si précieuse qui murmure sur mon épaule est une partie en moi.

J’apprends à l’observer, à l’écouter, et surtout à la laisser libre de ses pensées.

Je crois d’ailleurs que c’est le plus beau message qu’elle m’enseigne chaque jour.

Elle me fait ressentir que ce qui irradie du cœur s’éteint sous la contrainte, et qu’il faut du courage pour le laisser s’exprimer librement.

Un cadeau pour enfin sortir d’une naïveté puérile, accepter d’ouvrir les yeux et consentir à affronter les vents contraires, ancrer sa position, accepter ses faiblesses, ses failles, et peut être au final avoir moins peur de qui nous sommes, de nos aspirations, et des sentiments que nous choyons.

La petite voix avait raison il n'y a pas de débat...


CB

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