Essai érotique...
- cecileboffy
- 11 déc. 2021
- 6 min de lecture
Et bien sûr, comme il est coutume de le rappeler ;
Lecture déconseillée au moins de 18 ans. Bien que…
Déconseillé également aux personnes qui ont déjà beaucoup trop chaud. Bien que …
Et Bla bla bla…
Ah oui, encore une fois quelques mots nécessiterons l’usage d’un dictionnaire pour certains.
Sortez couvert !
Bonne lecture

Elle m’avait accompagné pour m’assister sur cette urgence, comme si c’était normal, sans même me demander, pas même d’un regard.
Nous avions descendu ensemble les quelques marches qui séparent mon appartement de mon cabinet vétérinaire.
Même si intérieurement j’étais agacé à l’idée que cette soirée fut écourtée par une urgence, et que j’abandonnais une fois de plus mes amis en cours de repas, j’étais amusé de la savoir près de moi.
Cette habitude de m’assister lors de mes chirurgies était devenue un jeu.
Je la regarde du coin de l’œil pendant que je termine mes dernières sutures
Je vois une ride d’expression apparaitre sur son front, je sais qu’elle plisse le bout de son nez d’un air de dégoût sous son masque.
Elle déteste l’odeur de la chirurgie animale, Je souris intérieurement amusé et attendri.
Ça fait quelques années que je la connais. Je me souviens encore de la première fois que je l’ai vue.
Elle avait à peine 20ans, une robe rouge moulante un peu tapageuse, des boucles blondes indomptables et un regard qui appartenait encore au monde de l’enfance. Elle m’amenait son chien pour les vaccinations d’usage.
Je ne sais pas ce qui m’a plu en elle, sa candeur, son esprit vif, la fraicheur qu’elle offrait à ma vie bourgeoise et bien réglée d’homme marié.
J’ai de suite eu envie de l’apprivoiser, de la dompter, la mettre en cage un petit peu. Déformation professionnelle sans doute.
Mon plan fonctionna à merveille et en peu de temps elle était devenue la compagne de mon meilleur ami, la nounou de mes enfants, ma complice de bandes dessinées, ma partenaire de jeux de sociétés, mon inaccessible étoile…
Je l’avais aidée à reprendre des études de sage-femme c’est comme ça qu’elle a commencé à m’assister sur des chirurgies.
L’excuse était parfaitement fallacieuse ce qui rendait la saveur de sa présence encore plus divine.
J’aimais à dire qu’elle était comme ma petite sœur, elles avaient le même prénom d’ailleurs.
Je me mentais éhontément, et je vendais ce mensonge à qui voulait l’entendre pour persuader de mes intentions louables à son égard.
J’étais un quadra marié avec des enfants. Elle avait la jeunesse et la vie devant elle.
J’avais une femme, une maison, des crédits. Elle avait la beauté, la liberté et des rêves.
Je manquais de courage. Elle était audacieuse.
Je replace l’animal blessé mais sauvé dans sa cage, et ôte ma bouse de bloc.
Je lance pour la taquiner et pour avoir le plaisir de voir sa moue boudeuse :
« Bon ! on monte manger le dessert ? »
Je sais combien elle déteste les désserts, elle se contentera d’un café qu’elle boira les jambes recroquevillées dans un de mes vieux sweat qu’elle aura probablement jeté négligemment sur le plan de travail de la cuisine avant de descendre au bloc. Le rapt de sweat faisait partie de la longue liste des habitudes que notre pseudo fraternité avait créé.
Elle ne répond pas… Alors je tourne légèrement ma tête vers elle, pour capter son approbation.
Je sens son regard se poser sur moi.
Ce regard... je ne le reconnais pas. Et pourtant, c’est toujours elle, ses grands yeux bruns, ses boucles blondes relevées par un « élastique à confiture », laissant apparaitre une nuque qui a tout d’une gourmandise que l’on voudrait goûter.
Son regard a changé ces derniers temps mais je n’ai pas voulu la voir grandir, s’épanouir
Et maintenant c’est moi qui suis pris au piège.
Mon propre piège. Enfermé entre les murs et les barreaux que j’ai érigés.
Elle approche timidement, je reste torse nu et pétrifié.
Elle plante ses yeux dans les miens en même temps que se pose son index sur mon torse, elle le fait glisser délicieusement le long de mes côtes jusqu’à la ceinture de mon jean sans baisser le regard. Ma peau frissonne malgré la moiteur de cette nuit d’été.
Elle arbore un discret sourire, ses yeux brillent d’un désir inextinguible.
La garce, la magnifique et puissante garce.
Mon désir, sourd, bat mes tempes et me fait quitter le monde de la raison.
C’est elle qui mène la danse maintenant…
Ses seins en liberté sous sa robe d’été, sa respiration haletante tout en elle m’invite à la libérer de ce tissu.
Magnétisé par son corps je m’approche d’elle.
Une main sur sa taille je balaye de l’autre la fine bretelle de sa robe libérant ses seins lourds qui n’attendaient que cela.
J’ai souvent imaginé son corps nu quand elle se baignait dans la rivière en contrebas de ma maison. J’ai souvent fantasmé sur ce qui se trouvait sous les petits triangles de tissu estival.
Je découvre maintenant l’aréole de ses seins large et claire. Mon pouce caresse délicatement son téton. Mon désir monte d’un cran à la vue de ce téton qui pointe avec insolence en direction de ma bouche.
Je bande encore plus fort, le piège se referme délicieusement.
Elle penche sa tête en arrière dans un léger soupir. Une invitation à goûter la peau fine de son cou, à la parcourir, à la lécher.
Mes lèvres parcourent son visage, goutent enfin ses lèvres fines et ourlées. Le mélange d’excitation et d’anxiété leurs donne une saveur légèrement cétonique… J’ai envie de la mordre.
Je finis par m’écarter légèrement de son corps pour laisser choir sa robe au sol.
Je l’observe, il ne reste plus que « ce » dernier bout de tissu, l’ultime vestige de tant d’années de fantasme.
J’empoigne avec fermeté ses hanches généreuses et pose sa croupe sur le bord du plan de travail en granit.
Je sens un frisson la parcourir, sa peau fine frémit au contact de la table.
Ses jambes pendent dans le vide, elle pose sa main avec un regard de gourmandise sur mon pantalon à l’endroit où ma verge tend le tissu rêche.
Elle tente d’une main maladroite de déboutonner mon pantalon. J’attrape ses poignets pour l’en empêcher, les accompagnant délicatement au-dessus de sa tête. Elle laisse alors son dos glisser sur la surface plane, s’offrant langoureusement.
J’embrasse son ventre qui spasme au contact de ma bouche, caresse sa peau tendre et tendue. Elle est rondeurs et circonvolutions. J’aime cette plénitude.
De peur qu’elle ne m’échappe, je garde mes mains profondément arrimées à ces hanches.
Cadeau ultime… Elle m’utilise comme support accompagnant intensément la cambrure de son dos.
J’embrasse sa vulve au travers de sa culotte. Cette dernière est si fine que je peux mordiller son clitoris au travers de la dentelle. J’hume son odeur acidulée et légèrement acre. J’écarte délicatement de mon majeur sa culotte blanche et le glisse à l’intérieur de sa grotte. Elle est si accueillante chaude, douce. Rien n’est plus doux et accueillant que le vagin d’une femme qui n’attend que vous. Rien n’est plus subtil, et secret non plus, c’est un plaisir qui n’a pas de limite que d’explorer cette grotte qui vous désir. Alors je me délecte de cette boite de pandore. J’utilise tous mes sens pour capter le moindre de ses désirs, de ses soupirs, pour accompagner son plaisir, sa jouissance.
Elle n’a prononcé aucun mot… Son corps parle pour elle. Ses mains délicates, s’enfouissent dans mes cheveux emprisonnant mon visage contre son intimité. L’ultime supplice.
Je pourrais me repaitre d’elle des heures durant. Je ne ressens pas la satiété dès lors qu’il est question de son corps.
De petites gouttes de sueur perlent à la surface de sa peau, en même temps que je sens son corps s’expanser et perdre pieds dans les méandres de son plaisir.
Quelques secondes, élastiques et silencieuses s’ouvrent
J’attends, tel un mendiant quémandant une pièce, un boulimique devant une pâtisserie. J’attends avec anxiété et délectation la suite que va m’offrir mon si charmant bourreau.
Ma récompense s’envole dans un murmure, un souffle, à peine audible.
« Viens » 5 petites lettres, mon paradis.
Et comme une offrande à cette déesse je la pénètre avec dévotion, je me perds en elle, en nous. Je me perds en moi-même.
Nous nous égarons ensemble, à l’unisson dans cette petite mort à la saveur d’éternel.
Des jours ont passées, puis des semaines, des mois.
Aliénant en moi le souvenir doux et amer de sa charmante personne.
Elle m’avait donné à croire qu’elle était ma prisonnière, que j’avais réussi à la dompter, à la garder pour moi.
Je me berçais d’illusion.
Elle s’est envolée, sauvage et libre. Aucune cage ne pouvait la retenir, et mes ruses n’y ont rien changé.
Elle est partie comme elle était arrivée, comme un vent frais, laissant derrière elle son odeur sur mon sweat, et la saveur de sa chair engrammé dans mes cellules.
Texte Cécile Boffy
Gravure; Lalou Kraffe
C est très surprenant un conte érotique écrit par une femme avec un narrateur masculin. Ça bouscule et c est tant mieux.
🔥🔥🔥🔥 waouh!!! C’est magnifique Cecile 💥 c’est puissamment sensuel et torride
on adore !!!