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Le Kundalini Yoga

Découverte du yoga du vivant, le yoga kundalini.

Cette rencontre s’est effectuée en deux étapes, deux hasards, posés négligemment sur le bord de ma route.

Le cours en présence, puis le livre…

Pour le cours, je n’ai pas réfléchi, je cherchais à pratiquer le yoga kundalini, ce yoga de l’élan vital, du tantrisme… J’ai trouvé un cours, la date convenait, il restait de la place, je me suis inscrite…

Cela dit, je n’ai pas plus réfléchi quand j’ai acheté et mis le nez dans le livre…

Le cours a lieu Rive Gauche en plein Paris, au studio Rasa, un endroit au cachet fou, au fond d’une cour intérieure.

Je suis très en avance, et pas super à l’aise dans les endroits inconnus, alors je me fais toute petite, prends de toutes petites inspirations bloquées dans la gorge (ça c’est un clin d’œil pour la prochaine immersion : « le breath work »).

Et je m’isole dans la salle, déroule mon tapis et m’installe dans la posture du cadavre (shavasana), une façon de reprendre le contact avec le sol, de poser mon mental, de me protéger de l’agitation.

Marion notre professeur arrive, et dans un tourbillon de sonorités et de couleurs chatoyantes, elle s’installe. La pièce change de vibration…

Je suis très intriguée.

Le cours débute, nous sommes 6 élèves, nous nous faisons face.

En automne, ce yoga des saisons nous invite à nous reconnecter à nos poumons, l’organe des émotions. De la tristesse peut émerger lors de la pratique. L’automne est une période d’introspection, on regarde ce qui a été accompli, on se félicite et on laisse partir ce qui doit partir. Le yin grandit, le yang se replie calmement vers l’intérieur ; il est temps de récolter les fruits de l’année écoulée et préparer le repos.

Les mouvements du yoga kundalini sont simples en apparence, on frappe des mains, on se balance, on imite des animaux, c’est une véritable connexion à notre enfant intérieur.

Leurs répétitions et les mantras chantés pendant de longues minutes nous font rentrer dans une transe qui réchauffe le corps, qui fait circuler l’énergie. Ce yoga agit comme une danse sacrée, dont les mouvements nous reconnectent au grand tout, les mantras nous font vibrer de l’intérieur.

Cette énergie se densifie au fur et à mesure de cette pratique. Chacune est emportée par sa pratique, soutenue par l’énergie du groupe.

Le yoga kundalini m’a apporté pour la première fois à ne pas chercher l’esthétisme du mouvement, on ne réajuste rien devant un miroir, il s’agit de sentir son intériorité et les manifestations de l’énergie dans notre matière. Alors tout devient juste.

C’est un vrai challenge dans une société comme la nôtre où tout est tourné vers l’extérieur et l’apparence, où l’on se persuade que le changement passe par l’apport d’un artifice extérieur. Et si l’alignement et le beau venaient de l’intérieur ?

Marion, telle une chamane, porte l’énergie de ce cercle féminin, elle joue avec comme une magicienne. Elle parle du cœur, avec le cœur. Je suis frappée par son langage, il résonne en moi. Les mots sont simples, chauds, joyeux, terrestres, ils sont une invitation permanente à être vivant ici et maintenant, dans la matière. Comme si l’évidence pour se relier aux mondes subtils était de planter ses pieds et ses mains dans le sol comme des graines.

Je suis conquise !

À la fin du cours, nous discutons et je fais part au groupe de mon projet et de ma démarche. Une des élèves éclate d’un rire cristallin et me lance « tu ne pouvais pas mieux tomber, Marion est un professeur incroyable et une référence dans le yoga kundalini. »

Je découvre qu’elle écrit des livres. Mon intuition était juste : cette femme est une éclaireuse.

Marion m’a consacré quelques-unes de ses précieuses minutes à la fin du cours et m’a dédicacé son livre, une invitation à poursuivre mon chemin.

J’avais laissé négligemment son livre au fond de mon sac.

Et puis un soir, de retour à la maison, je l’ouvre au hasard d’une page.

Vous savez, ce parfait hasard, innocent.

Une double page m’offre une gravure sur la droite, un texte l’accompagne sur la gauche.

La gravure est à la fois sensuelle et enfantine.

Je lis le texte qui s’y rapporte.

Marion y parle de son éveil de la kundalini. La parole est solaire, à son image. Elle est emplie d’un amour inconditionnel. L’amour d’elle-même, de son autre, de la nature. Une histoire de clef dans la serrure, qui déverrouille cette énergie vitale et sexuelle. Qui a ouvert en elle un immense champ de possible, une créativité infinie. Le texte est à la fois intime, et spontané.

Mon front se plisse… Se réveille une pointe dans mon plexus, un souvenir dans ma chair, un élan du cœur, du corps, cette douce chaleur par vague dans mon bas ventre qui depuis me rappelle… La clef, la porte.

Mon coeur tambourine, je cherche une issue et tourne plusieurs pages.

Je tombe sur le dessin d’un cœur, et l’espace d’une fraction de seconde, mon corps se détend, je force mes pensées à s’échapper. Sortir du souvenir de ma part manquante.

Mais c’était sans compter sur les farces de la vie.

Le texte qui fait face au cœur, fend le mien…

Resurgit alors en mon for intérieur cette lutte, un mélange entre la volonté farouche d’avancer et la peur de perdre.

Cette pratique de yoga m’a donné la conviction que le chemin à prendre est celui du sourire dans mon cœur.

Ces expériences permettent de voir mon chemin avec plus de clarté, elles éclairent aussi mes parts d’ombre, elles ne m’autoriseront plus à me mentir.


Il me reste à poursuivre ce chemin, portée par l’énergie du vivant, de la joie.

Il me reste à apprendre à sortir de ce temps linéaire et regagner cette sensation d’infini, d’interconnexion, ou ni l’hier ni le demain ne comptent mais où tout se condense dans l’instant présent. Dans une boucle de vie.

Et avec nait le sentiment d’être parfaitement à sa place et de s’autoriser à avancer…

Sat Nam


 
 
 

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