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Les heures bleues




Poser un point final comme on commence un nouveau chemin. Grandie d'une joie immense depuis l'espace du coeur. J'ai été au bout de l'immersion des eaux glacées d'un hiver alpin , avec la meme détermination que j'ai été explorer les turpitudes dont je devais me délester. L'expérience à laisser la place à un amour infinie pour moi, pour le monde.

J'espère que vous sentirez cette amour dans ce livre dont les contours se dessine enfin dans la matière.

Je vous laisse un instant car je dois retourner aux dernières corrections, mais je vous dis à très vite. Et surtout... Merci !


Résumé du livre; 4eme de couverture pour les plus avisés.

Chroniques d’immersion

Avez-vous déjà observé combien le chaos de la nuit noire aime à se blottir dans les heures bleues de l’aube naissante ? Ces heures calmes et pacifiées ou même les animaux les plus sauvages abdiquent pour se pelotonner dans un sommeil réparateur. Moi aussi je me suis lovée dans la sécurité de ce qui échappe à la nuit et qui n’est pas encore le jour. Y déposant ce qu’il y a de plus brut, de plus animal, de plus pitoyable en moi.

Avez-vous déjà traversé une nuit si sombre et si longue qu’elle dure le temps d’une roue complète des saisons ? Une année d’une opacitée si profonde et si dense que l’on finit par oublier la douceur de la lumière du petit matin. Je regarde en arrière, observant abasourdie la noirceur des ténèbres que j’ai laissé à l’orée de la ville. Réalisant pas à pas que ce sont les mystères des ombres qui se sont délité, non moi.

Le chemin qui s’ouvre alors devant moi et si vaste qu’il me donne le tournis.

Un de ces matins à la lumière bleues j’ai échoué sur les rives lacustres. La vie est bien faite. Elle venait de m’épargner l’éblouissement du bout du tunnel, me déposant dans les bras de ces instants solitaire et silencieux que sont ces heures matinales. Arasée, déconstruite, mais vivante. Et alors, depuis, chaque jour je reviens sur les rives du lac, plongeant au cœur de l’expérience des ablutions. Je vais me déposer sur le muret de la berge de cet hiver bleu. L’immersion de mon être dans les eaux glacées de cette étendue fera de moi une baptisée païenne à la foi vibrante. Expérimentant dans mon corps, dans mon cœur, ce qui arrive quand on ne lutte plus. Quand on lâche. Quand on dépasse la douleur que provoque le contact du froid intense à la surface de la peau. Que l’on transcende le sentiment déchirant d’avoir perdu l’aimant à son âme. Sans agressivité ni noirceur, avec la simplicité et la joie que la vie insuffle dans le mouvement, dans ce que l’on ne peut toucher du bout de nos doigts, mais qui s’expanse dans la poitrine.

Notre appartenance à la matière nous égard parfois. Adoucir le cœur prend alors autant de temps que de cicatriser une blessure de la chair. Mais le temps existe-il vraiment ?

 
 
 

1 Comment

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benoitfoucher
Apr 19, 2023

Merci pour ton partage d'expérience. Merci pour ta prose. Les deux sont inspirants.

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