Vacuité
- cecileboffy
- 28 oct. 2023
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 oct. 2023
L’avant publication,

J’ai écrit "les heures bleues" sans réfléchir, sans réaliser. Sans aucune conscience du pouvoir que possède cette immersion dans les eaux glacées de l'hiver et en moi-même. J’ai juste écrit pour avancer, pour me départir des parts confuses qui endommageaient qui je suis.
Qui j’étais ? Qui je croyais être ?
Je ne sais pas, je ne sais plus. Car à avoir polissé mon intériorité avec tant de détermination, depuis j’expérimente l’état de vide. Le rien...
L’absence de tout.
Pas le manque, pas la souffrance, pas non plus la sérénité ou la joie. Pas d’impatience, pas d’attente. Non! Juste la vacuité.
Cet espace flottant ou tout se côtoie. Ou tous se côtoient.
Je suis devenu un vortex hagard. Et j’observe le miroir qui reflète les regards posés sur mon abîme.
J’y vois de la confusion. Je ressens la voracité avec laquelle mon regard semble engloutir le monde, leur monde, votre monde. Un vertige qui parfois provoque chez certains de la colère, ou un élan de fuite.
Et puis j’y vois aussi de l’amour, de la tendresse. La bienveillance infinie de ceux que les silences et le néant n’effraient pas.
Alors il me reste à accepter que seul le temps fera naitre une étincelle depuis l’espace de ce chaos.
En attendant je vais me laisser bercer, pénétrer par la douceur, la bonté.
Accepter que l’amour puisse enfin remplir de son goutte à goutte l’immensité de mes espaces vides.
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